Prendre conscience de la qualité de l'air pour mieux agir dans son environnement
L’air, comme l’eau, bien commun à tout élément vivant – humain, animal ou végétal, est la source d’un bon développement de toute espèce et de sa survie.
Un site pour partager des informations sur la qualité de l'air entre citoyens
La qualité de l’air est impactée par de nombreux composants dont en particulier des particules fines affectant les voies respiratoires et des composés gazeux irritants.
La qualité de l’air est parfois odorante par forte dégradation mais plus rarement visible. Seules des mesures peuvent transcrire son état permettant de rassurer ou alerter le citoyen pour adapter son mode de vie.
Mesures des particules fines 24h/24h
Grâce à des capteurs mis en oeuvre par des citoyens responsables.
Réseau citoyen
Récupération des données au travers d'un réseau liant tous les acteurs.
Exploitation et diffusion
Les données sont traitées et les résultats diffusés grâce à des citoyens engagés.
Une démarche écologique et scientifique au niveau citoyen
De plus en plus les citoyens prennent conscience de l’importance de la qualité de l’air surtout dans les grandes agglomérations. La crise Covid 19 a accentué cette perception et poussé les individus à mieux percevoir leur environnement.
Aujourd’hui des capteurs de mesures de la qualité de l’air, principalement des particules fines et CO2, sont proposés dans le commerce ou par des associations.
Ce site présente ce que des citoyens peuvent recueillir au travers de l’exploitation de leurs capteurs quand leurs données sont mises en commun.
Une initiative sur Toulouse (France)
La ville de Toulouse et sa banlieue présente une concentration de capteurs de mesure permettant une vision globale de la qualité de l’air sur la région.
Cette spécificité liée à la motivation de mieux comprendre les mesures acquises ont amené à la création de ce site principalement centré sur l’environnement de la région Toulousaine.
Trois villes en France sont équipées de capteurs citoyens de manière à pouvoir mener une analyse adaptée: Paris, Toulouse et Rennes. Au delà de Toulouse, le site s’est donc aussi focalisé sur les deux autres agglomérations d’intérêt.
Une investigation étendue
Rennes présente la particularité d’avoir une communauté de citoyens mobilisés dans le suivi de leur environnement au travers d’une association locale. En harmonie avec la démarche d’analyse mise en oeuvre pour Toulouse, les résultats de mesure sur l’agglomération de Rennes sont présentés ici-joint sur une période limitée (Juin 2024):
Paris est la zone où on trouve la plus grande concentration de capteurs de contrôle de la qualité de l’air en France, capteurs officiels et capteurs citoyens. C’est aussi une des villes les plus impactées par la dégradation de la qualité de l’air.
L’analyse des données disponibles autant avec les capteurs officiels qu’avec les capteurs citoyens est très intéressante et instructive pour les citoyens pour comprendre leur environnement et les encourager à faire leur propre surveillance.
Petit à petit une vision élargie ..... dans l'environnement européen
L’analyse citoyenne de la qualité de l’air peut conduire à l’émergence de nouvelles initiatives; ainsi une réflexion entre Deciphair et des chercheurs de l’Université de Mayence (Mainz) en Allemagne s’oriente sur l’idée de comment étendre l’interprétation des mesures de pollution à la connaissance du niveau de la santé des habitants des zones étudiées. Si certes la corrélation est difficile et non évidente, l’initiative mérite d’être tentée pour aller plus loin que la simple transcription de mesures.
C’est dans cette optique qu’une première analyse de l’environnement de Mayence (Mainz) est menée et est présentée dans l’article correspondant:
Surveillance de l'environnement de la région de Toulouse (Haute-Garonne - France)
Le groupe citoyen est situé à Castanet-Tolasan, commune dans la périphérie de Toulouse (Sud-Ouest de la France) et s’intéresse à l’environnement global de la région Toulousaine.
Il s’appuie sur un réseau local de capteurs, dits à bas coût, mis en place par divers citoyens de la région. Ces capteurs sont dédiés à la mesure de concentration de particules fines (PM10 et PM2.5, c’est à dire de taille voisine de 10 microns et 2,5 microns). Les données sont centralisées au sein d’une communauté internationale nommée “Sensor Community” et rendues publiques sur le site de cette communauté.
Environnement sur Toulouse
La qualité de l’environnement moyennée sur la période considérée est bonne sur la ville de Toulouse et sur la banlieue de Toulouse. Ces valeurs présentent toutefois une dégradation par rapport au mois précédent qui avait été très bon mais retrouvent des niveaux équivalents à ceux de début d’été.
Les relevés détaillés présentés ci-dessous montrent un niveau moyen en dessous de la norme OMS mais avec deux périodes assez troublées probablement due à des phases d’humidité avec des brouillards précoces auxquels les senseurs citoyens sont sensibles (valeurs en général excédentaires par rapport à la réalité).
Les valeurs moyennées présentées prennent en compte les mesures des capteurs citoyens et celles des capteurs officiels d’Atmo Occitanie.
L’échelle de couleurs ci-contre est la transcription classique des valeurs de concentration en terme de qualification de la qualité de l’air. Cette interprétation est moins sévère que la considération des nouvelles normes OMS telles prises en compte dans les analyses des différentes courbes de mesures présentées dans l’onglet correspondant.
Indicateurs de Qualité de l'Air
Valeurs d’indice de qualité de l’air pour les zones surveillées sur le mois de :
Octobre 2024
PM 10
Toulouse Intra-Périphérique
Acceptable
Toulouse Banlieu
Bon
Castanet-Tolosan
Bon
PM 2.5
Toulouse Intra-Périphérique
Bon
Toulouse Banlieu
Bon
Castanet-Tolosan
Bon
Les variations de mesures locales
Les figures suivantes montrent les valeurs moyennes correspondantes pour chaque capteur opérationnels et permettent de percevoir les variations par quartier et les alentours de l’agglomération.
Environnement détaillé de la région Toulousaine
- Moyennes des mesures PM 10 (relevés en microgrammes / m3)
Les valeurs PM10 moyennées montrent une situation satisfaisante au cours de ce mois avec toutefois des valeurs à la hausse au regard du mois précédent. Les valeurs les plus élevées se trouvent dans la partie est de l’agglomération et sur le périphérique de la ville au vu des relevés des capteurs officiels (en cercle bleu). La valeur maximale de 22 à la hauteur de Rangueil reste le point critique de la ville résultant du traffic routier en cet endroit.
Les points de mesure à proximité de l’aéroport (Blagnac) et au nord de Toulouse montrent un environnement peu perturbé.
Les quelques valeurs élevées (entre 12 et 15) en périphérie (ouest – est et sud) sur des capteurs citoyens résultent des quelques période de brouillard perturbant quelque peu ces capteurs (détection de gouttelettes d’eau en suspension plutôt que de la pollution – voir graphes détaillés ci-dessous).
Les parties Nord et Est de Toulouse, dépourvues de capteurs, ne peuvent être évaluées correctement.
Détails sur le centre de Toulouse
- Moyennes des mesures PM 10
Focus particulier sur Castanet-Tolosan
- Moyennes des mesures PM 10
- Moyennes des mesures PM 2.5 (relevés en microgrammes / m3)
Les capteurs citoyens permettent d’évaluer en même temps les concentrations en PM10 et en PM2.5, ce qui n’est pas le cas de tous les capteurs officiels.
On constate en général des valeurs basses toutefois un peu au dessus des normes minima pour ce type de particules mais sans réelle inquiétude.
Phériphérique sud de Toulouse à hauteur de Rangueil
- Moyennes des mesures PM 2.5
- Moyennes des mesures PM 2.5
Visualisation dynamique des concentrations de particules
Bien plus qu’une carte des moyennes locales, la visualisation dynamique permet de voir les concentrations de particules en tous lieux et à tout moment. Cette representation est intéressante pour prendre conscience de la criticité d’un lieu par rapport à l’environnement global d’une zone.
Evolution de la concentration PM10 sur la région Toulousaine
Visualisation
PM10 et PM2.5 sur Toulouse
Les deux videos ci-contre présentent l’environnement considéré sur la période du 1er octobre au 31 octobre 2024. La vitesse accélérée correspond à environ 4 heures toutes les secondes.
L’ensemble des points de mesure valide (capteurs Atmo Occitanie sur Toulouse et capteurs citoyens) sont pris en compte dans ces simulations.
Evolution de la concentration PM2.5 sur la région Toulousaine
Décryptage
Les températures sur le mois d’octobre ont retrouvé un niveau de saison mais légèrement supérieur à la moyenne des dernières années.
La première quinzaine apparait légèrement plus chaude que la deuxième, signe d’une saison automnale qui s’installe.
Les courbes détaillées ci-dessous, PM10 et PM2.5, montrent une phase moyennée calée sur la valeur standard de la norme OMS. Toutefois de nombreuses perturbations (valeurs pics) viennent troubler cette impression avec trois périodes spécifiques autour des 8, 17 et 29 octobre.
Identification des périodes de brouillard
Les senseurs citoyens sont particulièrement sensibles aux périodes de brouillard que l’on peut identifier sur les relevés bruts PM10; en effet les senseurs sds011 détectant des particules sans en mesurer réellement leur masse, la présence de goutelettes de brouillard (entre 20 et 8 microns en général) perturbe fortement la mesure de masse correspondante (voir pics très largement au dessus de 100 microgrammes). Le phénomène est moins sensible sur les mesures PM2.5.
Cas des senseurs officiels
Les senseurs officiels, plus perfectionnés et mesurant généralement la masse des particules, sont donc moins/peu sensibles au phénomène de brouillard. Ils sont situés généralement en milieu urbain alors que de nombreux capteurs citoyens sont aussi situés en milieu rural plus soumis aux influences des périodes de brouillard.
Les graphes ci-dessous présentent uniquement les relevés des stations d’Atmo Occitanie sur Toulouse. La période du 1 au 24 octobre correspond aux données diffusées par Atmo; un changement du mode de diffusion au grand public n’a pas permis d’acquérir les données jusqu’au 31 octobre. Les mesures présentées du 25 au 31 octobre correspondent aux données du Centre Européen d’Environnement. Les stations mesurant la concentration en PM2.5 sont moins nombreuses que celles mesurant les PM10.
On note au travers d’une comparaison avec l’ensemble des capteurs citoyens des périodes de perturbations similaires autour du 8 et 16 octobre. La période de fin de mois, moins documentée, apparait moins sensiblement.